SIONGRIE 2008

BIG trip - Daniel Gobert - jour 7

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Mardi 19 août 2008

Sur le toit hongrois

Rythme de vie du cyclo en vadrouille : lever à 5h45. C'est parti ! Gyorgy Domonkos est là ajourd'hui avec nous. Je l'avais reçu à mon domicile quand, avec sa charmante épouse, il était venu en Belgique et en Hollande où son fils travaille. Il m'apporte des bières hongroises, j'avais apporté des bières belges à la maman de Gabór. Echanges du palais ! On part à 4 en voiture avec les deux Gabor, Gyorgy et moi et on rejoint à 60 kilomètres de là, sur le parking de Parádsasvár, notre déjà ami Ferenc, compagnon d route de la veille. Il a logé en camping juste à côté du parking.

Nous grimpons à 5 vers le plus haut point de Hongrie : le Kekestetö. Belle roue au pourcebntage régulier dans un premier temps, jusqu'au Matra nyereg, col du Matra, le Matra étant ce massif bien connu du nord de la Hongrie. C'est là qu'on prend à gauche pour le Kekestetö et à droite pour le Galyatetö. Le Galya, ce sera pour tantôt ! On poursuit vers le Kekestetö et à 3km du sommet, là où des artisans vendent sur un parking les souvenirs locaux, le groupe s'arrête pour remplir les bidons car mes jours hongrois sont ensoleillés. On remplit cela aux lances d'icendie : c'est original, mais méfiez-vous de la violence du jet :-) .

Sprint sur "cel"

Les trois dernières bornes vers le cul-de-sac du Kekestetó, c'est autre chose ! 10% de moyenne, jolis, costauds ! Le toit d'un pays, cela se mérite. On y arrive après avoir collé un autocollant sur le poteau indicateur d'arrivée. On pose sur la borne aux couleurs nationales et ensuite, on file vers la trouée traditionnellement prise en photo sur les sites.

5 styles sur stèle

Vue restreinte mais belle vue sur la vallée, au pied d'une antenne haute de 200m. On est juste au-dessus de 1000m d'altitude. Ferenc m'explique qu'au japon, ils ont construit une tour TV de 1000m. Je regarde celle de 200m et je me dis qu'ils sont fous, ces japonais !

Discussion au sommet face à la trouée.

Nous plongeons sur le chemin du retour jusqu'au col de Matra où nous prenons alors la direction de l'autre BIG, un rien plus bas que le premier, le Galyatetö. Etienne m'avait dit que le Galyatetö ne valait pas la peine si on ne redescendait pas, comme avec le Fillefjell en Norvège. le terrain m'a dit le contraire car du carrefour "col-nyereg" au Galyatetö , il reste encore plus de 9 kilomètres pas toujours ultra pentus, certes, mais tout de même parfois ! Le sommet du Galyatetö est agrémenté d'un grand hôtel et mérite moins le détour que le précédent. C'est un bon sommet hongrois, sans plus.

Police !

Gabci colle l'autocollant sur un panneau routier : ça nous amuse beaucoup et on parade devant la pancarte de l'hôtel de luxe.

Ferenc, Gyorgy, Daniel, Gabó K. et Gabór V. : cherchez l'erreur !

 

Sur la photo, je montre un petit dépliant : cela fait partie des nombreux cadeaux que Gabór m'avait préparé . Celui-ci est un brevet avec les 4 cahets des 4 BIGs hongrois des matras et du Bükk. Ces sommets font partie d'un grand sentier de longue randonnée qui parcourt la Hongrie et la traverse d'ouest en est en reliant tous les points de vue et hauts points dont les 4 BIgs. Il passera son temps à chaque fois à trouver le cachet et à me l'imprimer. Je garde ainsi un souvenir indélébile sur papier de ces très belles journées. J'aurai aussi un DVD avec toutes les étapes de montagne des tours de France des dernières années, une revue hongroise, avec Gyorgy et moi à Yvoir en Belgique, j'en passe et des meilleurs. Merci, gabór, merci pour tout cet accueil que je ne suis pas prêt d'oublier !

Nous redescendons aux voitures par une descente un peu trouée au début (la route du galya n'est pas géniale, beaucoup de trous !!!!) puis plus roulante sur la fin. Je descends toujours en freinant sur le frein avant. Pas trop de risques dès lors. On repart à l'est pour quitter le massif volcanique aux reliefs abrupts du Matra et rejoindre le massif suivant aux pentes plus douces, le Bükk, appelé par les autochtones, le paradis du cycliste. On arrive vers midi sur le parking d'une supermarché à Eger. On y mange un quartier de Pizza et on y accueille deux nouveaux hongrois du groupe : Csaba Hollo-Vasko, professeur de français dans un collège catholique de la région, ce qui pour moi, collègue dans un collè!ge belge identique, est une source de richesse interculturelle insoupçonnée et un soulagement de pouvoir reparler un peu français après une semaine de néerlandais, d'italien, d'allemand et d'anglais surtout ; et János Czéli, indigène régional au vélo incroyable, un de ces monstres sacrés du "je passe tout sur un vélo très lourd à l'ancienne". Lui ne parle que le hongrois mais on s'est souri quelquefois : cela suffit à bien s'entendre !

Casaba et Janós en plus !

Nous serons ainsi sept à grimper l'interminable, longiligne, infinissable, imprononçable, indescriptible, impalpable, insensible, inaccessible, indomptable, inconcevable Felsö-Borovnyak ! On va prendre 700m en 30km de montée, en ne descendant presque jamais, sur du 2-4% magnifiquement tranquille (pas de circulation du tout = la raison de l'appellation, paradis du cycliste). Près de 3h par une piste cyclable autonome d'abord, une nationale tournoyante et verte qui ne finit pas de finir et dans laquelle on profite d'une petite source cachée à l'eau si rafraîchissante, un virage à gauche au col pour onduler sur le plateau, éviter l'ancien BIG appelé Banküt et grimper aux départs des télésièges de la station d'hiver et enfin aboutir en cul-de-sac sur une grille militaire. Seulement 700m mais qui parurent interminables et difficiles à la suite de notre matinée. Heureusement, l'ambiance du groupe était d'une fraternité sans reproches, une belle oeuvre de sagesse humaine qu'un cyclogrimpeur qui sait la nécessité de s'entraider moralement ne peut que connaître. Je créverai mon pneu avant deux fois dans la descente d'ailleurs et sans Csaba, je crois que j'y serais toujours car la pompe donnait quelques signes de faiblesse et sa technique de pression entre les cuisses était assez impressionnante. Nous parlâmes avec lui, de nos collèges, d'une future collaboration peut-être, de ses montées italiennes et autres. C'est un garçon intelligent et costaud qui a déjà réalisé le marathon des Dolomites, il en portait d'ailleurs le maillot ! Ce fut dur, mais beau; ce fut long, mais empli de quiétude et de sérénité : un très joli souvenir pour moi, je l'espère aussi pour eux !

Quiétude et volupté !

Nous nous arrêtames pour photographier des chevaux au galop, des télésièges à l'arrêt; nous rigolâmes avec un militaire au parlophone du cul-de-sac final qui empêchait l'un des nôtres de soulager sa vessie près de la grille; nous bûmes dans la descente au moyen d'un léger détour une excellente bière locale à l'ancien BIG du Bankut, un rien plus bas que l'actuel.

Au bout du chemin ...

Nous descendîmes à tombeau ouvert sur le grand plateau 30km de divin bonheur, agrémenté d"'une chute collective sans blessures liée à l'arrêt subit d'un du groupe à la sortie du virage pour... une photo des autres... par terre ! Gag et gai ! Funny et gentil, hongrois quoi !

Bières hollandaises sur table hongroise sur banc de Banküt !

Retour sur 100 bornes jusqu'à Salgotarjan. A nouveau un super souper préparé avec pâtes par la maman de Gabór qui avait du partir pour préparer des festivités liées à la fête nationale, fête du pain nouveau ! Une petite soirée à lancer des SMS vers la Belgique, douché, en repos sur mon lit, pour préparer le retour de demain. Demain s'annonce la dernière journée d'un voyage magnifique , varié mais extrêmement fatigant. 1500 km de voiture au total et 2 BIGs avant de récupérer à Belgrade-Namur, tout le retard accumulé pendant une semaine, pelouse, rentrée scolaire,... Dodo car demain à 5h45, le "tôt levé, gai levé" Gabór Kreicsi viendra me réveiller !